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Arbitrage - Les difficultés d'un arbitre
Le texte suivant est extraie de ce lien.
Pour être un juge compétent, un pré requis consiste à bien connaître le règlement. Mais le travail de l'officiel consiste à appliquer le règlement, et cela nécessite beaucoup plus qu'une simple connaissance des règles. Il est primordial que le juge comprenne, sur le plan conceptuel, ce qu'il doit faire. Il peut y parvenir en considérant trois volets de l'application des règles : l'analyse, l'administration et les sanctions.
La tâche la plus importante au fleuret et au sabre (sans toutefois l'ignorer à l'épée) consiste à interpréter correctement les règles de priorité (la convention). Le règlement stipule, à l'article t.42, que «Dès l'arrêt du combat, l'arbitre analyse brièvement les actions composant la dernière phrase d'armes. Pour les finales, l'arbitre pourra se servir d'un moniteur de télévision, afin de contrôler sa décision lorsqu'il a un doute. Après le constat sur la matérialité de la touche l'arbitre décide, par application des règles, quel tireur est touché, s'ils doivent l'être tous les deux (pour l'épée) ou si aucune touche n'est retenue (Cf. t.55 ss, t.64 ss, t.74 ss). L'arbitre utilisera les gestes suivants:». Il faut débattre un peu de cet énoncé apparemment «simple» pour bien le comprendre. Premièrement, les juges doivent reconnaître qu'on leur demande d'analyser les actions d'escrime, et non de décrire les activités des tireurs. Il y a là une différence essentielle. En effet, il y a beaucoup d'activité pendant un assaut (fentes, feintes, marches, et ainsi de suite), mais seulement quelques-unes d'entre elles deviennent des actions d'escrime (attaques, ripostes, et ainsi de suite). Étant donné que seules les actions entrent en ligne de compte en escrime, le juge ne doit tenir compte que des actions pour parvenir à sa décision. Deuxièmement, le juge doit comprendre le système d'identification de ces actions pour pouvoir communiquer clairement aux tireurs la notion qu'il a de la phrase d'armes. Ce système est relativement simple, parce que ces actions ne sont pas nombreuses et que chacune d'entre elles a un nom spécifique. Par ordre de priorité, il s'agit de : 1. la ligne; 3. la riposte; 4. la contre-attaque; 5. les variations d'actions offensives (remise, reprise, reprise d'attaque/redoublement). Ces actions, et leurs qualificatifs, sont tout ce dont un juge a besoin pour analyser la plupart des phrases d'armes. Par exemple, les mots «de la droite (ou de la gauche)» identifient le tireur dont on parle; «dans la phrase finale» limite le champ des actions analysées; et «sur la préparation» indique que les activités précèdent les actions qui doivent être analysées. Une fois que le juge a maîtrisé la notion d'«actions» par rapport aux «activités», et qu'il a appris leur système d'identification, il peut rapidement en arriver à des décisions en appliquant les règles qui régissent la convention (priorité) au sabre et au fleuret. Depuis peu, les juges doivent aussi apprendre les gestes correspondant aux diverses actions (voir détails plus loin).
La ligne est le niveau de priorité le plus élevé. Si la ligne est établie correctement, l'adversaire doit l'éviter ou l'enlever, ou bien l'escrimeur qui se trouve en position de ligne doit avoir abandonné cette position. Il y a ligne quand la position du tireur répond aux critères ci-dessous avant que l'attaque adverse ne se déclenche : • le bras armé doit être complètement tendu; • le bras armé, à partir de l'épaule, et la lame jusqu'à la pointe doivent former une ligne droite; • la pointe doit être dirigée vers la surface valable adverse; et • il ne doit y avoir aucun mouvement de la lame, sauf les dérobements visant à éviter les contacts de la lame adverse; Note : le tireur qui est en ligne peut être stationnaire, on bien avancer ou reculer ou se fendre sans perdre le bénéfice de sa ligne.
La description exacte d'une attaque fait l'objet de discussions depuis très longtemps. Apparemment, il y a deux écoles à ce sujet. L'une prétend que le bras doit être complètement tendu pour qu'il y ait attaque. Et l'autre prétend avec tout autant de véhémence que quiconque commence à bouger vers l'avant en premier avec l'intention de toucher son adversaire est l'attaquant. En fait, la vérité se situe quelque part entre les deux. L'article t.7 du Règlement pour les épreuves de Cela suffit-il pour prendre toutes les décisions? Pas vraiment! Pour savoir ce qu'est une attaque, il faut comprendre deux choses importantes : 1. Vous ne trouverez jamais la réponse en consultant le livre de règlement. En effet, étant donné que le Règlement n'a pas de glossaire, on n'y définit nulle part ce que signifie «action offensive» ou «pointe menaçante». La définition d'une attaque provient à la fois du livre de règlement et de la convention, elle est ce que les meilleurs juges du monde appellent une attaque. 2. Ce n'est pas ce qu'un seul des tireurs exécute qui fait d'une action une attaque, mais l'attaque est définie par rapport à ce que les deux tireurs font en fonction l'un de l'autre. En voici un exemple au fleuret : M et S font assaut. M se fend tout en allongeant le bras. Son bras est complètement tendu juste avant que son pied avant retombe au sol. Quelle est l'action que le tireur M a exécutée? a. Si M est immobile, à distance de fente, en position de garde, alors M a exécuté une attaque; b. Si juste avant que M amorce son mouvement S a exécuté une fente en allongeant le bras, alors M a exécuté une contre-attaque; c. Si S était immobile, au-delà de la distance de fente et en position de garde, M a établi une ligne. Voici donc un exemple où M exécute le même «mouvement», mais où cela résulte en trois différentes «actions». Vous verrez aussi souvent la sorte de mouvement suivante : le tireur de gauche avance vers son adversaire, sa coquille près des hanches, puis finalement commence à allonger son bras juste avant son adversaire qui, après avoir désespérément tenté de parer tend son bras en dernier recours. Vous entendrez les juges analyser correctement cette action comme suit : «Halte! Attaque de la gauche. Point pour la gauche.» Alors vous entendrez quelqu'un dire : «On devrait dire à tout le monde qu'«ils» appellent attaque n'importe quel mouvement agressif de la part du tireur», ou toute autre remarque de ce genre. Mais il est important de bien se rendre compte que le juge est censé analyser les actions. Dans cet exemple, même s'il y avait beaucoup de «mouvement», le résultat final était une attaque. En effet, les tentatives de parade du tireur de droite ne se résumaient à «rien du tout» car elles ne modifiaient en rien ce qui se produisait du côté gauche. Ce qui fait qu'une action d'un tireur est une attaque, c'est son mouvement par rapport à ce que fait son adversaire. Sachant cela, examinons à nouveau l'article t.7 en attachant une attention toute particulière à certains mots clés : «L'attaque est l'action offensive initiale exécutée en allongeant le bras et menaçant continuellement la surface valable de l'adversaire, précédant le déclenchement de la fente ou de la flèche (Cf. t.56 ss, t.75 ss).» Initiale : c’est-à-dire que l'attaquant doit commencer son action avant son adversaire. Mais cela ne signifie toutefois pas celui qui a commencé à bouger en premier. Offensive : Vous devez allez vers votre adversaire. Une tentative de parade (par définition) ne constitue pas une action offensive. Allongeant : Le bras n'a jamais besoin d'être tendu pour que l'attaque soit correctement exécutée. Pour que le bras soit en train de s'allonger, la main doit s'éloigner du corps. Continuellement : Cela signifie sans arrêt. Vous devez continuer à attaquer sans mouvement d'arrêt. Si vous «cassez» (interrompez) votre attaque, vous n'attaquez plus et si votre adversaire amorce alors une attaque de son crû, votre continuation à vous peut alors devenir une contre-attaque. Votre attaque prend fin soit lorsqu'elle manque la cible, soit lorsqu'elle est parée, soit quand elle tombe trop court. Au sabre, l'attaque prend également fin quand le pied avant retombe au sol dans la fente. Menaçant : Vous devez présenter un danger pour votre adversaire. En réalité, la définition de ce mot comporte deux parties : 1. La relation de distance entre les tireurs, pour la détermination de qui menace l'autre : si votre adversaire est à une distance de marche et fente ou inférieure, vous pouvez déclencher une attaque. Si votre adversaire est plus loin que la distance de marche et fente, vous ne pouvez pas amorcer une attaque, car même si votre adversaire demeurait immobile, votre attaque ne commencera pas tant que vous ne serez pas au moins à distance de marche et fente. 2. La pointe (au fleuret) ou la lame (au sabre) doit progresser vers la surface valable de l'adversaire. L'idée par exemple qu'au fleuret pour attaquer il faut que la pointe «vise» la surface valable avant que l'attaque commence est une méprise très courante. En fait, ce qui se passe réellement en compétition, c'est une combinaison des exécutions tactique et technique des actions. L'exécution tactique tient compte de toutes les composantes susmentionnées de l'attaque et les place dans le contexte adéquat d'un assaut spécifique. On entend également fréquemment deux autres commentaires à propos des décisions des juges : • «C'était trop serré pour que le juge ait pris une décision! On ne devrait pas prendre une décision pareille lors de la dernière touche du match!» • «En fait, c'était simultané. Aucun des deux tireurs n'a vraiment commencé avant l'autre.» Le premier commentaire est tout simplement faux, car il est basé sur une supposition complètement fausse. Il n'existe pas d'action qui «n'est pas assez bonne pour la touche finale». Le juge doit rendre la dernière décision du match exactement de la même manière qu'il a pris sa première décision. Si une action était exécutée assez correctement pour obtenir la première touche, la même action est tout aussi correcte pour obtenir la dernière touche. Jamais un tireur ne devrait avoir à «n'allumer qu'une lampe» pour marquer la dernière touche d'un match. La décision «touches simultanées» est prise beaucoup trop souvent. Est-ce qu'il est possible que les deux tireurs aient commencé leur action exactement en même temps? En théorie : oui. Mais en réalité cela se produit très rarement, à moins que, comme cela se produit souvent au sabre, les deux tireurs prennent la décision tactique d'attaquer simultanément, auquel cas ils amorcent tous les deux leur attaque immédiatement après le «allez». Certains des meilleurs juges analyseront parfois une action comme simultanée pour indiquer qu'ils ne peuvent pas décider lequel des deux tireurs a commencé, ou bien qu'aucun des deux tireurs n'a exécuté son action correctement. Beaucoup de juges moins qualifiés utiliseront le jugement «touche simultanées» pour éviter d'avoir à prendre une décision. C'est la tâche du juge de déterminer qui est l'attaquant. Pour ce faire, il doit traduire en mots et en gestes sa perception des actions que les tireurs ont exécutées. Une attaque est une attaque parce qu'un tireur, par rapport à un autre tireur, a exécuté l'action correctement.
Au fleuret et au sabre, il est très important que le juge distingue le battement de la parade. À chaque fois qu'il y a rencontre entre les lames, le juge doit décider lequel des tireurs a obtenu la priorité. Il est tout aussi vrai au fleuret qu'au sabre que l'endroit précis du contact entre les lames est un élément essentiel pour décider si le choc était un battement ou une parade. Si le faible de la lame d'un tireur rencontre le fort de la lame de son adversaire (sans être un simple frôlement des lames), la rencontre des lames est une parade de la part de l'adversaire. Mais si c'est fort sur faible, il s'agit d'un battement. Cette distinction n'est pas aussi facile qu'elle en a l'air. En effet, il faut que le juge ait une grande expérience pour formuler ce type de jugement. C'est particulièrement vrai parce que tous les chocs entre les lames ne sont pas toujours fort sur faible ou inversement. En général, quand il ne peut pas distinguer si l'action était un battement ou une parade, le juge doit accorder la priorité à l'attaquant, à savoir celui qui amorce le contact.
Les tireurs, les entraîneurs et les spectateurs doivent savoir quelle a été la décision du juge. L'emploi par le juge de termes exacts et de gestes appropriés permettra à tous de comprendre facilement quelle a été l'analyse de l'action donnée par le juge.
Préparation; Ligne; Attaque; Attaque au fer (p. ex. battement); Prise de fer (p. ex. liement); Parade; Riposte; Contre-attaque; Remise; Reprise; Reprise d'attaque (redoublement). Date de création : 12/10/2008 - 11:48 SPONSORS
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